A la recherche de la nourrice parfaite

Publié le par argone

Voici un cinquième extrait du livre "Le secrétaire de tout le monde". Après la naissance de l'enfant, le livre propose quelques modèles de correspondance avec les nourrices. En effet dans les milieux aisés en cette fin de 19ème siècle on plaçait volontiers bébé au bon air de la campagne, tout au moins pour sa première année, pour qu'il soit nourri au sein par une solide paysanne. Mais encore faut-il trouver la personne sérieuse qui conviendra, voici une lettre illustrant ce sujet :

 

Lettre à une Dame qui habite le village pour la prier de procurer une Nourrice

"Madame,

Connaissant votre extrême obligeance, je viens vous prier d'avoir la bonté de me cherche une bonne nourrice, soit dans la commune où vous habitez, soit dans une commune voisine.

Je désire qu'elle n'ait pas plus de vingt-cinq à vingt-huit ans, de belles dents et une bonne santé.

Je souhaite aussi que cette nourrice soit propre, et le lieu qu'elle habite point malsain, enfin, qu'elle jouisse d'une certaine aisance pour une femme de la campagne.

Voilà sans doute bien des choses ; mais vous comprendrez la sollicitude d'une mère.

Je donnerai vingt-cinq francs par mois, le sucre et le savon.

En attendant votre réponse,

J'ai l'honneur de vous saluer avec une parfaite considération."

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G
Elles étaient tranquilles, les mères à cette époque! En plaçant leur bébé chez une nourrice, pas de bébé à allaiter, à changer, pas besoin de se lever la nuit pendant des mois, c'était peinard ;-)))
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N
Heureusement que les temps ont bien changé !!!
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B
hihihih j'ai bien rit pour le sucre et le savon !
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C
MA foi, ça n'a pas tellement changé : c'est toujours autant la galère de trouver une nounou pour nos marmots  ;o)
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N
pffff heureusement que les temps ont changés et que les parents ne se basent plus sur les "belles dents" hihi
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